KAREN CHATAîGNER ÉTAIT L'INVITÉ DE L’ÉMISSION 100% VIP DU SAMEDI 4 MARS à bord du bateau événementiel batorama. AU MICRO DE THIERRY KALLO, L’HUMORISTE ET COMÉDIENNE A PARTAGÉ QUELQUES ANECDOTES ET DÉVOILÉ SON ACTUALITÉ DU MOMENT.
Les scènes des croisières spectacle de Batorama ont accueilli l’année dernière Karen Chataîgner pour 7 dates entre les mois de mars et de juin 2022. Dans son spectacle “Je danse avec Milliat !”, l’artiste alsacienne incarne avec humour et tendresse la sportive Alice Milliat. Dans les années 1920, cette femme a su imposer le sport féminin alors qu’à cette époque, elles étaient « bonnes à couronner les vainqueurs », selon Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques modernes.
L’héroïne du nouveau spectacle de Karen Chataîgner, Alice Milliat, est née en 1884 à Nantes et décédée en 1957 à Paris. Nageuse, hockeyeuse et rameuse au parcours extraordinaire, elle a été pionnière du sport des femmes et a lancé les 1er jeux olympiques féminins en 1922. “On pensait que si les femmes couraient, elles mourraient”, explique Karen Chataîgner au micro de Thierry Kallo. “Le corps médical”, reprend l’artiste disait qu’une femme pouvait avoir des descentes d’organes lorsqu’elle courait et que c’était dangereux pour elle de pratiquer ce type d’activités.
Accompagnée sur scène par une musicienne et comédienne ou un saxophoniste, Karen Chataîgner est en tournée avec “Je danse avec Milliat” dans toute la France et est “ravie de revenir jouer en Alsace !”
De l’improvisation théâtrale et de l’humour
C’est à Strasbourg que Karen Chataîgner a fait ses premiers pas sur les planches, avec la Ligue Ouverte et Libre d’Improvisation Théâtrale Amateur (Lolita). “Il y a 15 - 20 ans” sourit l’invité de Thierry Kallo. Ensuite, avec plus de 3 000 spectacles à son actif au sein de deux compagnies professionnelles, Karen Chataîgner a aiguisé son “comique visuel, gestuel et spontané”.
“Désireuse de défendre ses propres idées et ses convictions seule sur scène”, elle s’est lancée dans le one-woman-show et a écrit “Ca pique !” son premier spectacle, en 2007. C’était “sur le fait que je sois lesbienne, raconte l’artiste. Je m’étais dit : qu’est-ce qu'on va rire ! Je vais parler de ma relation avec ma chérie…” Elle n’a pas ri partout. Les régions qui ont le mieux accueilli ce discours-là, c’étaient les villes, dans le sud à Toulouse ou Marseille par exemple, se souvient la comédienne et humoriste. Puis avec son spectacle “Changez pas trop”, elle continue à jouer à travers la France et la Belgique pendant une dizaine d’années.
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Des débats pour délier les langues
Parallèlement, “en 2015, c’est le déclic : l’adjointe au maire de Strasbourg l’invite à dénoncer avec humour les clichés sur la cause des femmes et à ouvrir le débat lors d’un colloque sur les violences faites aux femmes. Le défi est relevé avec brio ! Karen Chataîgner réalise alors qu’elle a un besoin viscéral d’utiliser l’humour pour changer les mentalités et casser les codes.”
Son franc-parler est sa marque de fabrique. Elle “y va cash”... “Ce qui ne m’a pas ramené que des amis !” souligne-t-elle.
L’humour sérieux et les conférences stand’up
Au micro de Thierry Kallo, la comédienne, humoriste et conférencière explique sa conception de “l'humour - sérieux”, pour parler de sujets graves, sensibles voire tabous en utilisant le théâtre et l’humour. “Je détaboutise !” ce qui est tabou, s’est amusée l’artiste.
“Utiliser le rire pour parler autrement de ce qui fait mal et dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas…” Et ainsi faire “avancer des causes humaines”.
Karen Chataîgner, renforcée dans ses convictions par son parcours et ses succès poursuit : il s’agit de “faire rire pour débattre”. Son concept de « conférence stand’up » part sur les routes de France.
Ses thématiques de prédilection : les violences faites aux femmes et le sexisme dans le sport. Injustices, sexisme ou homophobie sont au cœur des débats qu’elle mène avec le public. De représentation en représentation, de ville en ville, les échanges se multiplient et font avancer les mentalités.
Et parce que les sujets sensibles existent aussi en entreprise, elle intervient auprès d’elles depuis plusieurs années notamment pour parler du sexisme ordinaire et “fédérer les participants autour de valeurs, passer des messages et dénouer des tensions.”
“Le rire pour en parler autrement”
A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, l’invité VIP de France Bleu Alsace a fait part de son engagement et de son travail. Si le sujet est très sérieux, le ton reste léger et, encouragée par l’animateur de France Bleu Alsace, Karen Chataîgner a partagé une petite blague.
Une blague pour finir !
Cette histoire-là, c’est un 24 décembre qu’elle l’a racontée, dans un supermarché… “J’étais avec une amie, j’étais pas bien, à Noël je suis rarement bien…” Elles faisaient des courses. “Il fallait que je fasse quelque chose de léger et là je vois un gars entre les fruits et les légumes”, le micro à la main, il animait des promotions. “Du coup, je vais chez lui et demande à prendre le micro. Je lui ai dit : allez ! C’est Noël ! et je fais ma blague… C’est l'histoire d’une maman ourse polaire et d’un bébé ours. Le bébé demande à sa mère : tu es sûre que je suis un ours polaire ? Et l’artiste en y mettant les voix, pose et repose cette question avant de prendre la voix de la maman ourse : Pourquoi tu me poses cette question ? Et la petite voix répond : Parce que, si je suis un ours polaire, pourquoi j’ai froid ?”
Ce matin-là, nous avons également appris que Karen Chataîgner :
- est accro aux chips alsaciennes “Hopla Chips”
- a longtemps été appelée Kaka
- a un rire bien à elle, qu’elle assume
- a apprécié de croiser le regard de Clémentine Célarié - un fort moment de reconnaissance humaine
- aime le film La vie est un long fleuve tranquille
- adore Nice
- vit tous les jours des moments de solitude…