A l'occasion de l’exposition temporaire Pirogues – Todjivu* du Musée Vodou, Batorama et le musée proposent des conférences sur sur le thème des pirogues à bord d'un bateau-promenade
*pirogues en langue fon-gbé (langue vernaculaire employée au Bénin, au Nigeria et au Togo)
Du 10 décembre 2021 au 2 octobre 2022, le Château Vodou propose une exposition sur le thème des pirogues du culte vodou. Ces objets de recueillement spirituel, chargés de personnages et d’esprits du monde invisible invitent le public à la navigation. Et comment ne pas penser à Batorama lorsqu’il est question de navigation à Strasbourg ? C’est tout naturellement que nous nous sommes associés au Musée Vodou pour proposer trois croisières conférence autour du thème des pirogues Todjivou.
L’eau, un élément spirituel central du vodou
La première conférence qui aura lieu à bord de l’un de nos bateaux-promenades sur l’un des éléments les plus importants de la planète : l’eau.
En pays Vodou, le premier principe de l’eau n’est pas sa portée physique (permettant de subvenir à la soif) mais sa portée spirituelle. Tous les actes vodou dédiés à la vie ou à la mort ont pour élément central l’eau. Elle est représentée à travers la religion, la spiritualité, les mythes, les rituels ou encore à travers les légendes. L’eau a le même rôle qu’une mère : pourvoir, nourrir, aimer, ne pas juger et tout accepter. L’eau donne un amour éternel qui absorbe le mal et l’orgueil. Parler du caractère fortement spirituel de cet élément permettra de faire le lien avec le caractère magique des rivières, des cascades et des sources.
Cette conférence aura lieu le Jeudi 24 février à 19h00 à bord d’un bateau-promenade.
Par Kéfil Houssou, guide-conférencier
L’embarquement se fait 15 minutes avant le départ du bateau, à l’embarcadère Cathédrale de Batorama, Place du marché aux poissons.
Tarif unique : 10.00€
Serpent sacré et cultes vodou
Le serpent compte parmi les plus importantes images divines marquantes de notre planète. Dans la religion vodou, elle est représentée par « Dan », le vodou du bonheur, de la prospérité, et de la vie. Le serpent est souvent associé à l’arc-en-ciel, ce qui lui permet de lier entre eux les trois éléments principaux que sont la terre, le ciel et l’eau. La représentation de l’animal peut se métamorphoser en crocodile, que l’on voit souvent accompagner de Mamy Wata, la divinité des océans. Se joint également à lui Loko, le vodou de l’arbre sacré Iroko. Cette étonnante association de l’arbre et du serpent, tout comme le symbole de « l’Ouroboros » (représentation du serpent qui se mord la queue), peut être aperçue au sud du Bénin, mais également à d’autres endroits.
Cette conférence creusera plus en détails ce sujet, et vous présentera cette remarquable divinité du Panthéon vodou qui fait l’objet d’un culte important, et qui voit sa puissance à travers les crocodiles et les pirogues présentées tout au long de l’exposition temporaire du musée vodou « Pirogues – Todjivu ».
Cette conférence aura lieu le Jeudi 28 avril à 19h00 à bord d’un bateau-promenade.
Par Jean Yves Anézo, guide-conférencier au musée
L’embarquement se fait 15 minutes avant le départ du bateau, à l’embarcadère Cathédrale de Batorama, Place du marché aux poissons.
Tarif unique : 10.00€
A bord d’un navire négrier : le passage du milieu (à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition)
Quatre siècles durant, le commerce d’esclaves entre les royaumes négriers africains et les occidentaux ont permis à ces derniers de peupler leurs colonies des Caraïbes et des Amériques, afin d’accroitre leur prospérité commerciale jusqu’à aboutir à un siècle de colonisation, puis au ségrégationnisme et aux troubles entre communautés noires et blanches toujours très actuels aux Etats-Unis.
Le transport de cette « marchandise » humaine vers les colonies a pu se faire grâce à des navires spécialement conçus à cet effet. A bord de ces pirogues géantes, la vie et surtout la mort des esclaves, mais aussi des marins, dépendaient du bon vouloir des capitaines et des armateurs. Brimades et sadismes en tout genre étaient le quotidien des esclaves.
Lors de cette conférence seront démontés les engrenages historiques, sociaux et économiques qui ont conduit à ces abominations.
Cette conférence aura lieu le mardi 10 mai à 19h00 à bord d’un bateau-promenade.
Par Jean Yves Anézo, guide-conférencier au musée
L’embarquement se fait 15 minutes avant le départ du bateau, à l’embarcadère Cathédrale de Batorama, Place du marché aux poissons.
Tarif unique : 10.00€