La verdure insoupçonnée de Strasbourg

S’aventurer au plus près du grèbe huppé, des vaches d’Ecosse ou du seul cèdre de l’Atlas de l’Eurométropole : à faire en 10 balades imaginées par la Ville pour découvrir à quel point les cours d’eau, les parcs et la faune sauvage nous sont si proches et pourtant si méconnus. 

Boucle européenne, ou les cerisiers du Japon

Départ de la station de tram Robertsau-Boeklin, près du Lieu d’Europe dans le beau parc Henri-Louis Kaiser, vers les institutions européennes végétalisées et la confluence du canal de la Marne-au-Rhin et de l’Ill, à la découverte de cerisiers du Japon et de fruits plantés par le collectif Incroyables comestibles le long du bassin de l’Ill. On poursuit vers la cité-jardin Ungemach, eugéniste à l’origine, la mystérieuse presqu’île du Doernel, dite « île aux oiseaux » et le jardin participatif de l’association Appolonia.

Balade nature Parlement

 

Boucle centre-ville, ou le platane de 300 ans

Départ de la station de tram Les halles en découvrant le centre-ville au ras de l’eau vers le saule majestueux au pied du lycée des Pontonniers, en remontant vers le discret jardin médiéval de l’Œuvre Notre Dame, en redescendant au bord de l’eau pour passer sous le grand platane de la Petite-France, planté vers 1730. On peut faire une pause sur ce beau quai pavé à l’ombre de sa frondaison, par exemple à la brasserie Au petit bois vert, fondée en 1675. 

Boucle Heyritz-PNU, ou le repère des canotiers

Départ de la station de tram Etoile-Bourse vers le parc aux multiples ambiances végétales du Heyritz. C’est aussi l’occasion d’observer le grèbe huppé, un plongeur hors pair ! Si on poursuit vers le canal du Rhin au Rhône, on découvre les petites îles Weiler, Stella et Gutenberg, dans l’Ill, où perdure la tradition des clubs de canotage du début du XXe siècle. Des bains y avaient également été aménagés.

Boucle Robertsau nord, ou les pommiers en libre-service

Départ devant l’Escale, le centre socio-culturel de la Robertsau vers le château de Pourtales, la ferme de Bussierre, les jardins familiaux du sentier Kempf. Rue de l’Angle, se trouve un arbre remarquable, un frêne de l’Atlas, le seul spécimen répertorié à Strasbourg. Sur ce circuit, on rencontre des vaches poilues venues d’Écosse qui entretiennent le paysage de manière écologique, mais aussi des cigognes blanches ; on respire la forte odeur de l’ail des ours au printemps et on peut se servir librement dans les pommiers le long du terrain de foot près du Fuchs-am-Buckel.

Boucle Saint-Gall, ou la navigation entre Ill et canal

Départ de la station de tram Montagne-Verte vers le parc Eugène-Imbs et le coteau de Koenigshoffen et ses jardins familiaux, le « Jardin à croquer » cultivé en permaculture, le parc de la tour du Schloessel et celui d’Albert-Schweitzer. On longe le canal de la Bruche, construit en 1681 pour convoyer le grès des Vosges à Strasbourg, puis l’Ill à sa confluence avec la Bruche et ses vastes étendues d’herbe et d’arbres. 

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Boucle Musau-Ziegelwasser, ou les immeubles positifs face aux maisons villageoises

Départ de la station de tram Winston-Churchill. En descendant au bord de l’eau près du Vaisseau, on flâne près d’un bassin bucolique, repère de multiples papillons. On découvre des immeubles récents en bois à énergie positive, les jolies maisons à colombages de la Musau villageoise, une zone protégée de captage d’eau potable où règne la corneille noire et le charmant parc du Kurgarten au bord d’un ancien bras du Rhin.

 

Boucle Kibitzenau-Meinau, ou le château disparu

Départ de la station de tram Kibitzenau. Il s’agit de longer le Ziegelwasser parallèle à la rue du Moulin à porcelaine : s’y trouvait au XVIIIe siècle un moulin travaillant pour la manufacture de faïence des Hannong. Cet écosystème tranquille est le royaume du petit écureuil roux qui, contrairement à nombre d’autres rongeurs, vit de jour et passe 80 % de son temps à chercher à manger. Non loin, le parc Schulmeister a été aménagé en 1807 autour d’un château disparu. En restent les anciennes écuries, sur la place de la Meinau aux deux beaux platanes. 

Boucle transfrontalière, ou le royaume des palmiers-dattiers et des grenadiers

Départ de la station de tram Port-du-Rhin. Direction plein est vers le jardin des Deux-Rives, au bord du Rhin côté allemand, avec son arboretum et son jardin biblique où sont plantés un palmiers-dattier, un figuier, un grenadier...Un peu plus au sud, on enjambe l’embouchure du Durchgehende Altrheinzug, une rivière qui se jette dans le Rhin. Le fleuve et tous les plans d’eau qui l’entourent sont l’une des zones d’hivernage les plus importantes en France pour les oiseaux d’eau. La passerelle Mimram traversée pour aborder le côté français du jardin des Deux-Rives, on découvre ses 16 jardins éphémères et circulaires avant le case retour.

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Boucle Neustadt, ou la jungle urbaine

Départ de la station de tram Gallia, vers le jardin qui s’étend à l’arrière du palais universitaire et vers le jardin botanique où 600 espèces végétales sont représentées. A savoir : le premier jardin botanique avait été planté en 1619 à l’emplacement de la Haute école des arts du Rhin et avait plus tard été transformé en cimetière. Après un détour par la place Arnold végétalisée et la belle rue de l’Observatoire, direction le parc du Contades et son exposition permanente sur les oiseaux du site, puis vers l’Aar, dernier des divers bras de rivières qui sillonnaient l’île Sainte-Hélène autrefois.

Boucle Citadelle-Orangerie, ou la rencontre des libellules et des tortues

Départ de la station de tram Esplanade vers le beau parc de la Citadelle réalisé en 1967 à l’emplacement de la forteresse Vauban sur un ancien marais où abondent les poissons, les libellules et… malheureusement les tortues (abandonnées par leurs propriétaires). S’y trouve aussi une initiative peu banale : un potager urbain collectif (entre jardin familial et jardin partagé). La balade se poursuit au nord, le long des bassins et des quais, vers la cité Rotterdam et le parc de l’Orangerie, qui doit son nom aux orangers confisqués au château de Bouxwiller pendant la Révolution. S’y cache une mini-ferme et un centre de réintroduction des cigognes. Qui nichent sur les cheminées des belles maisons alentour ! 

Balade nature Parc Orangerie
Parc de l'Orangerie © Strasbourg.eu

 

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Auteure : Lucie Michel