Humour, délices bacchiques et burlesque colorent la ville en ce début d’année gris : pur hédonisme au programme.
Ne cachez pas ce sein que je veux voir !
« Couvrez ce sein que je ne saurais voir », s’affolait faussement Tartuffe sous la plume de Molière. Là serait-il déjà la source de l’effeuillage burlesque ? La 7e édition du Strasbourg Burlesque festival ne répondra certainement pas à la question. Car ici, il impose de découvrir bras, jambes, seins, fesses...Et de jeter aux orties sa petite culotte brodée à volants...pour ne garder qu’un tout petit string, décence impose. Dérision, humour, sexy, provoc’, acrobatie : dans l’effeuillage, les styles varient pour mieux séduire. Mais toujours, on sort le grand jeu : paillettes, plumes, strass, faux cils, talons perchés.
Trois soirées présentent des artistes très différents : il y en a pour les femmes, il y en a pour les hommes.
Envie de faire son propre show, de réveiller ses sens ou de pimenter son intimité ? Des ateliers sont proposés les 1er et 2 février, aussi bien aux débutants qu’aux effeuilleurs confirmés (à Vertical Academy, 5 rue des Couples à Strasbourg). Différents thèmes seront abordés : drag king, technique de danse burlesque jazz, posture de show girl, strip sur chaise, jeux d’éventail...
Quelques jours plus tard, dans le cadre de « Strasbourg mon amour », Batorama proposera deux croisières nocturnes pour des soirées « Burlesque et jazz ». Champagne Mademoiselle chantera du jazz et racontera l’histoire du burlesque, interrompue par les apparitions lascives de l’effeuilleuse Coco Charnelle. Il est dit que ce ne sera pas « Et vogue la galère... »
Strasbourg Burlesque festival, les 30 et 31 janvier et 1er février, au Point d’eau à Ostwald à partir de 18 h 30 (show à 20 h). Croisière Batorama mercredi 11 février à 18 h et à 20 h 30 (25 €, durée 1 h 30).
Le Strasbourg Burlesque festival sort le grand jeu : dérision, humour, provoc’, acrobatie, avec paillettes, plumes, strass, faux cils, talons perchés © Strasbourg Burlesquef Festival - VK
Au fond du verre de vin, quelle vérité ?
Pourquoi le vin n’est-il pas que blanc, rosé ou rouge, mais aussi parfois orange ? Le vin sans alcool est-il véritablement du vin ? Ceux qui passent leurs soirées à ne pas résoudre ce casse-tête des vins d’aujourd’hui peuvent filer au salon des vins des Vignerons Indépendants de Strasbourg. Là, à coup sûr, est la vérité : in vino veritas, dit-on en latin. Plus de 550 vignerons offrent un tour de France à portée de verre : de l’Alsace à la Bourgogne, de la Savoie à la vallée du Rhône, du Bordelais (la région vient en force : 98 exposants), au Val de Loire et à La Champagne.
Fi de la géographie ! Le salon mêle les professionnels de diverses régions pour mieux faire découvrir les méconnus, les arômes se heurtent en bouche pour le plus savoureux des bonheurs.
Le Salon des vins des Vignerons Indépendants offre un tour de France à portée de verre qui permet de goûter des stars aussi bien que des vins méconnus © JDS - DR
Vous n’y connaissez vraiment rien en vins ? C’est parfait. C’est le moment de participer à une initiation aux vins avec Philippe Bavois, responsable Pôle viticole CFA du Haut- Rhin, et Franck Marine, fondateur de Republic of Weinland. Pour tout savoir des règles de la dégustation, des cépages et des appellations…(Entrée libre, se présenter 10 minutes avant la séance).
Et qui dit vins de terroirs dit évidemment gourmandises locales pour accompagner ces nectars. En plus d’un restaurant, des stands proposent des spécialités de terroir: biscuits, chocolats, foie gras, fromages, salaisons, huîtres, champignons...
Salon des vins des Vignerons Indépendants au Parc des Expositions de Strasbourg (3, Avenue Herrenschmidt) vendredi 14 février de 11h à 20h, samedi 15 février de 10h à 19h, dimanche 16 février de 10h à 19h, lundi 17 février 2025 de 10h à 16h. Initiations au vin : vendredi à 12h, 14h, 16h et 18h ; samedi et dimanche à 11h, 13 h, 15 h et 17 h ; lundi : 11 h et 13 h. Entrée : 6 € (3 € réduit). Un verre est offert à chaque visiteur.
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Et si on improvisait sa vie ?
C’est ce pari fou que relève le Strasbourg Impro Festival, accueilli pour la seconde fois à l’Espace K. Composée de 13 comédiens et musiciens professionnels – certains issus de l’ex Lolita - , la compagnie Impro Alsace met les petits plats dans les grands. Elle a concocté des recettes variées d’impro avec toujours l’ingrédient nécessaire : le public, qui donne le ton du spectacle. Chaque soir, sont prévus une scène ouverte au public invité à jouer avec les professionnels, suivie de trois spectacles où domine...l’humour et la volonté de montrer des spectacles très variés.
Premier spectacle de la première soirée : Match d’impro Haut-Rhin vs Bas-Rhin, « pour décider une bonne fois pour toute si on dit bredele ou bredala ». Ça promet...
Au menu des autres soirées : un Molière improvisé, un match d’impro, un spectacle post-apocalyptique où des zombies s’invitent chez les humains. Autres genres : un spectacle de mime, une comédie musicale, un exercice inspiré de la série TV « En thérapie », une « free form » sans aucune règle, en totale roue libre.
La troupe reprendra son spectacle de genre cinématographique « Production » : les spectateurs deviennent des producteurs qui choisissent le film qu’ils vont produire. Et cerise sur le gâteau, la Nuit de l’impro promet d’être chaude avec neuf heures d’impro non-stop par sessions de deux heures, de 18 h à 3 h du matin.
Le Strasbourg impro festival ne mâche ni ses mots si ses mimes. Et le public n’a pas le choix que de s’en mêler. (crédit photo selon celle choisie).
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Le jeune public est évidemment à la fête, avec « Les contes de faits » (dès 6 ans), spectacle interprété mercredi et samedi après-midi. Il s’agit d’aider une conteuse en panne d’inspiration : aux enfants de souffler leurs meilleures idées. Et à tous les autres de tenter l’expérience de la scène lors d’ateliers d’impro. Ceux-ci ont lieu en journée, deux fois par jour, sur des thèmes pas piqués des hannetons : cinéma muet burlesque, Molière, freeform écolo, chanson improvisée...
Strasbourg impro festival à l’Espace K (10 rue du Hohwald) du 19 au 22 février. Foodtruck « et gens sympa » sur place.
Lucie Michel
Rédactrice chez Batorama depuis 2020
A propos de l'auteur
J’aime Strasbourg pour ses restaurants de touristes, ses gargotes tibétaines et ses approximations de tartes flambées : un peu…
J’aime Strasbourg pour la diversité de ses musées: beaucoup.
J’aime Strasbourg pour le temps inscrit dans ses architectures: passionnément!
J’aime Strasbourg pour la vie spontanée et festive le long des quais aux beaux jours : à la folie!
J’aime Strasbourg pour sa confrontation piétons-cyclistes: pas du tout ! Préférons donc le bateau !