Basée à La Rochelle depuis plus de 20 ans, Alternatives Energies s'est imposée comme une société pionnière dans l’intégration de systèmes de propulsion-énergie zéro émission ou hybride pour navigation professionnelle, en environnement maritime ou fluvial. Zoom sur des experts brillants qui travaillent actuellement sur le projet Caravelle pour Batorama.
Fondée en 1997 à l’initiative de Philippe Pallu de la Barrière suite à une participation victorieuse au Challenge Européen du Bateau Solaire, Alternatives Energies s’est rapidement fait un nom avec la mise en service d’un premier passeur 100% électrique à La Rochelle dès 1998.
Depuis, la société rochelaise a participé avec brio à une trentaine de projets, en intervenant par exemple sur la réalisation de bateaux hybrides dans la rade de Toulon, de navettes électriques des Sables d’Olonne à Paris ou encore sur un bateau 100% solaire en Inde. Aujourd’hui composée d’une équipe d’une dizaine d’experts, Alternatives Energies innove sans cesse dans la conception de solutions propres et sur-mesure. Du design à la maintenance, l’entreprise cultive un savoir-faire d’excellence en faisant de chaque projet une réalisation unique.
« Nous sommes dans une période où il y a beaucoup de demandes, c’est donc très positif pour la société, se félicite Guillaume Farenc, ingénieur chez Alternatives Energies dirigée par Julian Helene. L’équipe se compose d’ingénieurs orientés projet avec la capacité de réaliser du chiffrage, des études, etc. Pour l’assemblage des batteries et le tirage des câbles, on sous-traite. Par contre, on reprend la main sur le raccordement et la mise en service. Nous avons une personne qui travaille à 100% sur la maintenance des bateaux déjà en service. Tous nos bateaux sont équipés de systèmes de communication avec carte Sim intégrée qui permettent de remonter les informations à distance. Nous avons également des programmeurs car tous ces bateaux fonctionnent avec des automates et des contrôleurs. »
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Ce n’est pas pour rien que Batorama a choisi Alternatives Energies pour son projet Caravelle visant à développer une nouvelle série de bateaux mouches 100% électriques. Longs de 25 mètres, ces navires en aluminium disposeront d’une capacité de 135 passagers. Associée au chantier Transmetal Industries et à l’architecte naval Ship-ST, Alternatives Energies intervient d’ores et déjà sur l’ensemble de la partie technique en intégrant notamment une batterie de 700 kWh. Basée sur une technologie lithium-fer phosphate, celle-ci proposera jusqu’à 16 heures d’autonomie en navigation.
« Il faut faire en sorte que tout se régule bien, bien au-delà de la seule motorisation. »
« Ces batteries lithium sont assemblées en France par notre sous-traitant Eve System, précise Guillaume Farenc. Chez nous, le point clé, c’est qu’on maîtrise la fabrication, la durée de vie et la qualité de nos batteries. Sur ce projet, on va proposer tout le système qui va permettre de gérer le bateau en termes d’énergie. Nous sommes là pour distribuer et optimiser la consommation énergétique, pour la climatisation, l’éclairage de la verrière, la sonorisation. Il faut faire en sorte que tout se régule bien, bien au-delà de la seule motorisation. »
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Opérateur à ce jour de dix bateaux-mouches, Batorama ambitionne à terme de renouveler l’intégralité de sa flotte par des navires zéro-émission. Dans le cadre du projet Caravelle, pas moins de sept bateaux mouches électriques seront mis à l’eau d’ici 2028. Le premier du nom devrait être livré fin 2022.
« Nous avons lancé les approvisionnements des gros équipements tels que les batteries et les variateurs pour la propulsion et le transfert d’énergie, ajoute Guillaume Farenc. Nous sommes actuellement en train de finaliser les tableaux électriques qui vont servir à distribuer toute l’énergie à bord. La prochaine étape sera de définir l’approvisionnement de toute la partie commande du bateau car il sera équipé de plusieurs écrans. Tout cela sera testé dans notre atelier. »
Un projet qui fait appel aux dernières technologies connectées
Entièrement vitré afin d’offrir une vue panoramique à l’ensemble des passagers, la Caravelle fera en effet appel aux dernières technologies connectées. Chaque passager disposera en effet d’une tablette lui permettant d’accéder à une médiation numérique complète avec commentaires pour adultes et pour enfants, contenus complémentaires, sans oublier la possibilité de communiquer avec l’équipage et de visualiser les images captées par les caméras embarquées à bord du navire.
Ce projet d’envergure nécessitera bien entendu des adaptations sur les infrastructures. Les installations techniques à terre pour la recharge des bateaux et l’aménagement des pontons fluviaux sur l’Ill sont en cours d’études.
Pas de quoi inquiéter les équipes d’Alternatives Energies qui ont pour habitude de travailler dans une dynamique d’écoute et d’échange en soignant le moindre détail. Après avoir réalisé des études pour un transporteur fluvial de marchandises du Nord de la France en quête de solutions hybrides pour un meilleur rendement écologique, Alternatives Energies travaille actuellement sur le nouveau trimaran volant et électrique de François Gabart. « Il vient de faire la dernière Transat Jacques Vabre et ça c'est très bien passé pendant la compétition, confie Guillaume Farenc. Nous allons entrer dans la seconde phase en allant chercher des optimisations encore plus poussées pour améliorer le système. Il s’agit d’un sujet assez novateur qui va nous donner encore plus d’expérience. »
De quoi soigner leur solide réputation et leur ambition intacte de relever le défi de la réduction des émissions polluantes et sonores, et ce à deux ans des Jeux Olympiques de Paris dont la cérémonie d’ouverture aura lieu sur la Seine !
Auteur : Florian Dacheux
A propos de l'auteur
Trentenaire basé en banlieue parisienne, Florian navigue dans le monde des médias depuis 2005. Des bases du métier appris en presse quotidienne régionale à Avignon, il a connu une expérience de correspondant à Barcelone, le reportage en radio depuis Marseille, ou encore l’édition numérique dans diverses rédactions parisiennes. Freelance depuis 2015 en tant que reporter et rédacteur pour la presse magazine et digitale, il réalise différents types de sujets de société. Florian anime également des ateliers d’écriture et pratique la photographie.