Partenariat Batorama-Accor : des prix réduits sur les promenades en bateau et les chambres
Ceux qui feront du tourisme cet été à Strasbourg sont vernis. En plus de la gratuité des musées, ils bénéficient d'un accord que viennent de conclure la société Batorama et leS Hotels du groupe Accor sur Strasbourg. Un partenariat gagnant-gagnant : des prix attrayants sur les chambres des hôtels du groupe pour les clients de Batorama et des réductions sur les croisières Batorama pour ceux qui séjournent dans les hôtels concernés.
L'affaire a été rondement menée : engagée début juillet entre les responsables de Batorama et du groupe hôtelier Accor, elle s'est concrétisée mi-juillet par des offres alléchantes pour les clients des deux sociétés. A la réception des 16 hôtels concernés à Strasbourg (Ibis Budget, Ibis et Ibis Styles, Mercure, Novotel, MGallery et Sofitel), se trouve une affiche présentant un QR Code permettant d'avoir accès directement au site de Batorama et, grâce à un code promo, de bénéficier de 10% sur les trois parcours de l'été en croisières Batorama.
Du camp romain à l'hôtel 5 étoiles
Au choix, on peut partir pour une remontée du temps en une heure dix, avec Strasbourg, 20 siècles d'histoire : du centre-ville encore marqué par son identité de cité médiévale rhénane, en passant par le quartier impérial de la Neustadt, bâti lors de l’annexion de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne entre 1871 et 1918, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, on vogue jusqu'au Parlement européen.
Une version plus courte, en 45 minutes, se concentre sur la Grande Île, centre-ville fondé sur l’ancien camp romain d’Argentoratum, mêlant maisons à colombages, architecture médiévale et hôtels particuliers de l’époque moderne. (Départs de ces deux croisières depuis l'embarcadère au pied du Musée historique de Strasbourg).
Enfin, on peut utiliser la version taxi des bateaux pour revenir du Parlement européen vers le centre-ville sans arrêt, en 17 minutes.
De son côté, Batorama a mis un lien direct sous l'onglet rouge Bon plan vers le site du groupe Accor depuis sa boutique en ligne. Pour toute commande de croisières, les nuitées (petit-déjeuner compris) s'offrent soudain à de tout petits prix : 55 € la nuit en hôtel 2*, 75 € en hôtel 3* et 150 € en hôtel 5*.
Trop d'offre tue l'offre
« Nous sommes sur leur site, ils sont à la réception de nos hôtels et nous pouvons tous les deux proposer une offre concurrentielle, dont bénéficient nos clients. Nous avons intérêt à être visibles au maximum », explique Stéphane Gonnet, coordinateur de ce partenariat chez Accor. Le directeur de l'hôtel Ibis-centre historique, à deux pas du Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, indique que la prochaine étape sera d'avoir une meilleure visibilité sur le site de l'Agence régionale du tourisme (ART) Grand Est.
Avec Batorama, la relation préexistait déjà à ce partenariat, mais jusqu'alors sous la simple forme de l'achat d'une contre-marque. « On a essayé pas mal d'autres choses avec d'autres partenaires, mais ça n'a pas fonctionné. Et trop d'offre tue l'offre, alors il faut bien choisir ses partenaires. Avec Batorama, on peut se permettre de faire ce genre d'offre en été, car c'est une période où nous avons moins de clientèle qu'en fin d'année. D'autant moins cet été... », remarque Stéphane Gonnet.
Complémentaires pour maximiser
En temps de crise sanitaire liée à la Covid 19, il s'agissait d'être inventif pour doper un peu le tourisme. « Pour l'après-Covid, on voulait faire quelque chose ensemble. Menées par plusieurs cabinets, des études au niveau du groupe Accor montrent que les groupes de touristes ne reviendront pas avant l'été 2022. Donc on vise surtout la clientèle locale et nationale pour des séminaires, de courts séjours en semaine ou les week-ends. On a eu l'idée d'être complémentaires pour maximiser nos ressources », poursuit le coordinateur de ce partenariat chez Accor.
« Avec moins de 50% de la fréquentation de 2019, ça ne peut qu'être bénéfique », estime Stéphane Gonnet, qui déplore déjà des annulations de touristes étrangers suite à l'annonce gouvernementale de généraliser l'obligation du pass sanitaire en France.
Pour les télétravailleurs
Dans la situation actuelle, il s'agit pour le groupe hôtelier de repenser plus globalement son offre de services. Comme il était trop compliqué de rester fermé, notamment pour des raisons d'entretien de certains matériels, les hôtels Accor ont rouvert le 31 août 2020 et n'ont pas refermé depuis.
Mais ils ont modifié leur offre.
D'une part ; parce que « le tourisme ne reviendra pas au même niveau qu'avant la Covid avant 2023 ou 2024 », selon le directeur de l'hôtel Ibis-centre historique ; et d'autre part, parce que la clientèle professionnelle a évolué, n'étant quasiment plus que nationale.
Pour celle-ci et pour ceux qui sont désormais en télétravail, les hôtels du groupe ont transformé certaines chambres en bureaux qu'ils louent à la journée pour des réunions en visioconférence et des réunions dites hybrides. Ces dernières réunissent quatre ou cinq personnes d'une même société devant un grand écran en visioconférence avec d'autres personnes au siège de l'entreprise ou n'importe où dans le monde.
Limité à l'été
«De nombreuses entreprises voulant éviter les grandes réunions, nous font d'autant plus confiance pour ce type de réunions, que nous avons un label sanitaire très strict. Ça se développe et ce sera de plus en plus demandé.»
Certains clients professionnels restent même en séminaire dit résidentiel, de deux ou trois jours. Ceux-ci et tous les autres visiteurs de passage pourront donc profiter d'une pause en bateau à prix réduit.
Plus, non. Car de là à devenir prescripteur d'une certaine offre touristique, il y a un grand pas que Stéphane Gonnet dit ne pas vouloir franchir. Mais puisque ce qui est rare est cher, cette offre réciproque n'est valable que jusqu'au 5 septembre.
Auteure : Lucie Michel