Octobre Rose : une croisière pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein 

A l’occasion d’Octobre Rose, Batorama vous propose de venir à la rencontre de professionnels de santé le temps d’une croisière sur l’Ill. Rendez-vous le 15 octobre à 18h45.

Toute l’équipe de Batorama vous donne rendez-vous le mardi 15 octobre dès 18h45 pour une rencontre avec des professionnels de santé le temps d'une croisière sur l'Ill (sur inscription via Batorama). Objectif : redoubler d’efforts dans la communication et la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. 

Depuis 1994, le mois d’octobre est en effet consacré à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. C’est bien simple : avec 33 % des cancers féminins, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme selon l'Institut national du cancer. On estime qu’une femme sur huit y est confrontée au cours de sa vie. Mais les hommes sont également concernés tout au long leur de vie par d’autres cancers, et ce quel que soit leur mode de vie.

L’importance du dépistage 

Pour ce faire, Claude Schneider, le coordinateur de la Strasbourgeoise (lire plus loin), a coorganisé une rencontre avec des professionnels de l’Institut de cancérologie Strasbourg Europe (ICANS) et du Centre Régional de Dépistage des Cancers (CRCDC). « Notre objectif est d’interpeller les gens, en offrant du témoignage, en essayant d’expliquer aux personnes de l’importance de leur environnement. 8 à 10% des cancers sont génétiques. Mais il faut prendre en compte l’influence de l’environnement, et ne pas hésiter à faire des dépistages, de l’autopalpation. Cela vaut aussi pour les hommes pour la prostate ou les testicules. » 

C’est sous la forme d’une table-ronde que la professeure Carole Mathelin de l’ICANS, chef de service chirurgie de l’ICANS, et le docteur Catherine Guldenfels, médecin coordinatrice du CRCDC, viendront témoigner et échanger avec le public. « Quand une femme est en surpoids elle augmente d’une fois et demi son risque de faire un cancer du sein, explique Carole Mathelin qui viendra parler des facteurs de risque et de la prise en charge du traitement. Plus on boit d’alcool, plus on a de risque de développer un cancer du sein. » 

Au tour de Catherine Guldenfels d’ajouter : « Le principe du dépistage n’est pas d’empêcher le cancer d’arriver mais de le diagnostiquer le plus tôt possible afin de permettre des traitements plus simples, moins lourds et d’augmenter les chances de guérison. Il faut savoir que 95% des femmes qui font ces mammographies n’ont rien. Le faire, c’est un moyen de lutte majeur car un cancer du sein peut survenir à n’importe quel moment. C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à connaître ses seins, comme de se les palper régulièrement. » 

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Et si on en parlait ?

Pour parler en toute confiance de cette cause universelle qu'est la lutte contre le cancer du sein, cette conférence-débat sera animé par l’utilisation de différents panneaux pédagogiques issus de l’exposition "Cancer du sein & cancers masculins, et si on en parlait ?". 

« Cette exposition brise les tabous en abordant les signes avant-coureurs et l’importance de l’activité physique, poursuit Claude Schneider. En gros, il s’agit de dire : êtes-vous team tabac ou team je ne fume pas ? Team bronzette ou team casquette ? Team burger ou team chouf-fleur ? » 

Chaque année en France, des cancers pourraient être évités par simple modification du mode de vie : 68 700 cas de cancer évités en arrêtant de fumer, 10 700 cas évités en se protégeant des UV du soleil, ou encore 18 800 en mangeant équilibré. 

Par ailleurs, si 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans, âge à partir duquel une mammographie est conseillée tous les deux ans, un examen annuel chez son médecin traitant est recommandé à partir de 25 ans. Responsable de plus de 12 000 décès par an en France, le cancer du sein présente un taux de survie de 90 % s’il est détecté suffisamment tôt. Raison pour laquelle cette soirée de prévention et d’information est essentielle. 

« Si ça peut inciter des femmes et des hommes à venir, c’est magnifique, ajoute Catherine Guldenfels. Le faire sur un bateau, c’est une très bonne initiative car cela offre selon moi la garantie d’échanger avec des personnes disponibles pour écouter et prendre la parole. Au-delà du dépistage, j’aimerais aussi qu’on insiste sur l’autosurveillance. » 

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Priscilla Bernard, marraine de La Strasbourgeoise 

 

Diagnostiquée d’un cancer du sein en janvier 2023, Priscilla Bernard sera également présente pour partager son vécu et promouvoir le dépistage. Marraine de La Strasbourgeoise 2024 qui aura lieu ce dimanche 6 septembre (départ Quai du Général Koenig), elle rappellera les bienfaits de l’exercice physique quotidien qu’elle a réalisé pendant les traitements. 

« Je me suis demandé s’il pouvait être utile de raconter cette histoire, si cela pouvait aider des personnes qui l’entendraient, et puis j’ai réalisé que j’avais eu la chance d’avoir une marraine dans la maladie, qui, il y a un peu plus de vingt ans, à l’âge de 40 ans, s’est battue contre un cancer du sein, confie Priscilla. Je me suis souvenue de l’importance, pour moi, de son récit, et de cette possibilité de m’identifier. Ce que je traversais, elle l’avait traversé aussi, et dans cette tempête, elle a été la ligne de vie à laquelle je me suis accrochée pour n’être pas emportée. » 

Cette année, la Strasbourgeoise innove en associant le cancer féminin au cancer masculin afin de toucher plus de monde. Femmes et hommes seront invités à s’inscrire en duo pour symboliser la force du soutien, celle qui peut faire toute la différence lorsqu'il s'agit de se faire dépister. Pour rappel, la Strasbourgeoise, ce n’est pas moins de 138 774 participantes depuis sa création pour 572 098 euros reversés à la recherche et à l’accompagnement des malades à travers l’activité physique adaptée et le dépistage. Une énorme vague rose de solidarité à ne pas manquer !

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INFOS PRATIQUES : 

Auteur : Florian Dacheux

Rédacteur chez Batorama depuis mai 2021

A propos de l'auteur

Passionné par l'écosystème du fluvial depuis son enquête sur l'univers méconnu des bateliers au printemps 2021, Florian est depuis auteur pour le blog. Unique ville de France où une rue porte son patronyme (rue Léon Dacheux), la douceur de Strasbourg l'a toujours attiré. Il se laisserait bien tenter comme vous par un apéro vins/fromages à bord de NAO !