Laurence Barbasetti : « Faire battre les cœurs »

Née à Paris et vivant à Berlin, Laurence Barbasetti est une auteure de pièces de théâtre pour enfants reconnue. A 42 ans, et après de nombreuses collaborations avec des musées et des maisons d’édition, elle a écrit le conte de Noël de Batorama que petits et grands découvrent dans nos bateaux durant toute la période de Noël.

Laurence Barbasetti a fait partie d’une équipe pilotée par l’agence allemande Tonwelt, au sein de laquelle officiaient un Directeur Artistique, un preneur de son et une coordinatrice. Une belle équipe qui a permis de faire naître un conte féérique et original.

Laurence Barbasetti, auteur du conte de Noël Où sont passés les lutins ? pour Batorama

Comment s’est produite la rencontre avec les équipes de Batorama ?

Tonwelt m’a proposé de collaborer sur ce sujet au début de l’été 2017. Nous avons rencontré les équipes de Batorama qui nous ont présenté leurs souhaits et leur vision. L’objectif était de faire rêver les enfants, de proposer un voyage unique et inédit aux plus jeunes pour que les étoiles brillent dans leurs yeux. J’ai apprécié cette collaboration car j’ai bénéficié d’une belle liberté de travail pour ce conte sur l’eau. Il fallait introduire de l’humour, faire battre les cœurs, et faire entrer dans l'histoire une part de suspense.

Comment avez-vous écrit ce conte de Noël ?

La trame du scénario était définie, avec des personnages centraux très forts et identifiés en amont. Hans Trapp, le Père Noël, le perroquet Coco, les lutins, le renne Béber : tous avaient un rôle majeur à jouer au fil du récit. Il fallait définir leurs caractères, ce que nous avons fait avec l’équipe de Tonwelt. Les lutins, par exemple, nous ont permis d’évoquer certaines traditions de Noël en Europe.

« Les peuples en Europe ont des traditions qui les réunissent »

La magie du conte de Noël de Batorama  est justement qu’il offre un voyage dans Strasbourg mais aussi dans toute l’Europe en découvrant les traditions de Noël de certains pays. Comment avez-vous travaillé pour introduire ces notions dans votre récit ?

Il y a eu un gros travail de recherches en amont, nécessairement. Certaines traditions m’étaient familières, comme celles d’Italie, d’Allemagne et de France. Mais la tradition roumaine a été une vraie découverte, par exemple. Je souhaitais chercher des éléments inspirants mais surtout en lien avec Strasbourg et son histoire. Ainsi, l’église Saint-Nicolas était l’occasion, à mes yeux, d’évoquer une tradition liée à ce personnage dans un pays en particulier. Ce que je souhaitais par-dessus tout c’était démontrer que tous les peuples en Europe ont des traditions qui les réunissent. Chaque tradition puise une partie de sa source dans la tradition d’un autre pays, et ainsi de suite. Nous sommes liés et il me semblait essentiel de diffuser cette idée aux jeunes auditeurs de ce conte de Noël.

La spécificité de ce conte de Noël est qu’il met en scène les monuments phares de Strasbourg.

Il était clair dès le départ qu’il me fallait écrire dans un paysage. Strasbourg dispose d’un décor de rêve où les ficelles de la fiction peuvent fonctionner très bien. Certains lieux et leur histoire m’ont d’ailleurs permis d’inventer quelques scènes du conte. Ce décor a été un atout dans l’écriture, clairement.

Avez-vous pris du plaisir à imaginer ce conte de Noël pour Batorama ?

Enormément ! Ç’a été drôle, jouissif. J’ai pu disposer d’une liberté qui m’a permis de prendre beaucoup de plaisir, justement. Les personnages étaient très bons et le décor inspirant. Toutes les conditions étaient réunies pour vivre ce projet de la plus belle des manières. J’espère que les enfants ressentent la joie que j’ai eue à écrire ce conte.